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L’innovation passe en production
Waymo et Uber ont franchi une nouvelle étape dans le développement des services de transport autonome avec leur lancement réussi à Austin. Cette initiative marque le début d’un plan d’expansion ambitieux visant à démocratiser l’usage des robotaxis aux États-Unis et au-delà.
Le 4 mars 2025, Austin est devenue la dernière ville à expérimenter le futur des transports avec le déploiement du service de robotaxis Waymo One, désormais accessible exclusivement via l’application Uber. Ce partenariat novateur permet aux habitants et aux visiteurs de se déplacer sans conducteur, grâce à une flotte de véhicules Jaguar I-PACE 100 % électriques équipés de la technologie de conduite autonome avancée de Waymo.
L’intégration des robotaxis dans le réseau Uber illustre la mutation du secteur des transports, où la mobilité partagée et l’automatisation convergent. Cette expansion à Austin fait suite aux premiers essais réussis à Phoenix et couvre une zone de 37 miles carrés, incluant Hyde Park, Downtown et Montopolis. Le service fonctionne 24h/24 et 7j/7, offrant une alternative durable et technologiquement avancée au transport urbain traditionnel.
Photo : ©Waymo
Les utilisateurs d’Uber peuvent désormais choisir un véhicule autonome Waymo directement via l’application en suivant ces étapes :
Dara Khosrowshahi, PDG d’Uber, souligne que ces véhicules sont « plusieurs fois plus sûrs qu’un conducteur humain », contribuant à réduire les accidents et potentiellement les coûts d’assurance automobile.
Waymo est une entreprise privée détenue à 100 % par Alphabet, qui finance son développement. Cependant, en 2020, Waymo a levé 2,25 milliards de dollars lors de son premier tour de financement externe, avec des investisseurs comme :
Waymo est née du Google Self-Driving Car Project, lancé en 2009 au sein du laboratoire secret Google X.
En 2016, le projet a été rebaptisé Waymo et est devenu une filiale à part entière d’Alphabet, avec l’objectif de commercialiser des technologies de conduite autonome.
Si les États-Unis voient une adoption progressive des véhicules autonomes, la Chine et l’Europe ne sont pas en reste.
La Chine est actuellement le leader mondial dans le déploiement des robotaxis, portée par des géants comme Baidu (Apollo Go) et Pony.ai. Pékin, Shanghai et Shenzhen ont déjà légalisé la circulation de véhicules autonomes sans conducteur de sécurité, facilitant l’adoption à grande échelle. Le soutien massif du gouvernement chinois et l’investissement dans l’intelligence artificielle placent le pays en tête de la course à l’autonomie.
En Europe, l’expansion des véhicules autonomes est plus encadrée, notamment en raison de réglementations strictes en matière de sécurité et d’assurance. Des entreprises comme Mobileye (filiale d’Intel) et Waymo mènent des tests à Munich, Paris et Londres, tandis que des initiatives locales, comme celles de Navya en France, cherchent à développer des services de navettes autonomes. L’Union européenne prévoit une réglementation harmonisée d’ici 2030 pour faciliter le déploiement à grande échelle.
Le partenariat Waymo-Uber illustre la transformation profonde du transport urbain grâce à l’autonomie et à l’électrification. Si les États-Unis avancent progressivement, la Chine s’impose comme le leader du marché tandis que l’Europe structure son développement avec prudence. Dans un futur proche, ces technologies pourraient bouleverser nos modes de déplacement, rendant les trajets plus sûrs, moins coûteux et plus respectueux de l’environnement.
Récemment, le spécialiste français de l’iA Luc Julia (un des concepteurs de Siri) déclarait dans le Podcast Silicon Carne du 5 mars 2025 que si les robots taxis fonctionnaient bien dans quelques villes US (San Francisco notamment), leur futur développement était limité pour le moment car ils sont toujours partiellement télé-opérés (+/-5%).
Télé-opéré ? Oui, lorsque le taxi se retrouve en difficulté, un télé-opérateur le prend en main, ce qui limite donc la possibilité d’opérer un flotte plus grande (+ de 300 ex).
Cependant Luc Julia (voir fiche encadré ci-contre) a la critique facile et n’aime rien tant que dézinguer ses concurrents (peut-être dû à l’échec relatif de Siri), son avis est à prendre avec du recul même si d’autres spécialistes semblent confirmer ses assertions.
Il prédit que « jamais » les télé-taxis ne pourront remplacer les taxis humains et prévoit plutôt un développement du transport collectif (navettes autonomes par exemple).
Il faut se méfier des pics des uns et des autres dans le domaine de l’iA où l’ego prend souvent le dessus sur les analyses objectives. On connait sa détestation de Musk et de Facebook (il en parle dans le Podcast).
Luc Julia est un Informaticien français, ingénieur et chercheur en intelligence artificielle.
Il a travaillé notamment chez Apple, Samsung et Renault.
Il est co-inventeur de Siri.
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