Une nouvelle ère alimentaire : la Commission européenne autorise la poudre de larves

Le 20 janvier 2025, la Commission européenne a donné son feu vert à la commercialisation d’un nouvel ingrédient alimentaire : la poudre de larves de *Tenebrio molitor*, plus communément appelé ver de farine. Après traitement aux UV, cette poudre pourra désormais intégrer une grande variété de produits alimentaires dans toute l’Union européenne.

À compter du 10 février, les industriels de l’agroalimentaire pourront enrichir leurs formulations de pâtes, pains, gâteaux et même compotes ou fromages avec cet ingrédient. Une évolution qui répond à la recherche croissante de sources alternatives de protéines.

Des normes claires et une information transparente

Pour garantir la sécurité des consommateurs, cette innovation a fait l’objet d’une évaluation rigoureuse par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). L’ingrédient pourra être utilisé dans des proportions limitées, allant de 1 à 4 grammes pour 100 grammes de produit, selon les catégories alimentaires définies.

L’étiquetage sera également encadré de façon stricte : chaque produit intégrant cette poudre devra porter la mention explicite *“poudre de larves entières de Tenebrio molitor traitée aux UV”*. Cette transparence vise à renforcer la confiance des consommateurs dans cette nouvelle catégorie d’aliments.

Une opportunité pour les acteurs de l’agroalimentaire

Cette décision répond directement aux demandes des industriels cherchant à diversifier leurs offres et à répondre aux enjeux environnementaux. La consommation d’insectes, bien que nouvelle en Europe, est déjà une pratique courante dans de nombreuses régions du monde en raison de leur apport nutritionnel et de leur faible impact écologique.

Les professionnels de l’agroalimentaire disposent désormais d’une opportunité stratégique pour innover dans le développement de produits protéinés plus durables.

Alors que la transition vers des solutions alimentaires alternatives s’accélère, une question reste en suspens : les consommateurs européens sont-ils prêts à franchir le pas ?

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