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Une innovation peut-elle voir une baisse de ses ventes dans sa période d’amorçage ?

BY / F.D. / 4 MINUTE READ

Contexte

Nous abordons un sujet qui peut paraître surprenant mais qui décidera du futur à Moyen Terme de l’automobile.

Pour débuter, rappelons la définition d’une innovation :

« Un produit ou service apportant un nouvel usage ou une nouvelle manière de consommer et rencontrant un succès commercial. »

Depuis 2008, les véhicules électriques ont pris une nouvelle dimension sur le marché automobile et des transports. Cela fait maintenant plus de 10 ans que certaines marques ont réussi à s’imposer (Tesla, BYD,  Rivian etc.) face à l’inamovible moteur thermique. Les chiffres de vente étaient en hausse constante, même si l’on pouvait craindre une croissance en trompe-l’œil.

Cette progression a été largement soutenue par deux forces majeures :

  • Les pouvoirs publics, très actifs en financement, communication et même en répression des alternatives thermiques.
  • Les activistes du climat, qui ont joué un rôle de premier plan en matière de propagande et d’influence.
 

Mais voilà, malgré ces forces favorables, les ventes ont commencé à se tasser, puis à décroître fortement depuis 12 mois. Les relais de croissance sont soit abandonnés, soit devenus inefficaces.

Une invention miraculeuse au service d’un objectif ?

La question qui se pose est donc la suivante : la voiture électrique est-elle une véritable innovation ou simplement une invention miraculeuse au service d’un objectif politique et industriel ?

C’est une interrogation qui doit être étudiée et qui touche à la distinction entre invention et innovation, ainsi qu’au rôle des incitations publiques dans le succès commercial d’une technologie.

D’un point de vue strictement économique, une innovation ne se définit pas uniquement par son caractère technique nouveau, mais aussi par son adoption durable sur un marché. Or, sans subventions et réglementations (bonus écologiques, interdictions progressives des moteurs thermiques, ZFE, avantages fiscaux…), la voiture électrique peine à s’imposer naturellement. Cela pourrait suggérer qu’elle reste davantage une invention qu’une véritable innovation aboutie.

L’électrique, une innovation sous perfusion ?

Historiquement, certaines innovations ont mis du temps à s’imposer et ont également bénéficié d’un soutien initial. Le train, l’aviation ou encore internet ont tous été massivement subventionnés à leurs débuts avant de devenir incontournables. Peut-être que l’électrique se trouve dans cette phase de transition où elle est encore imposée par un cadre réglementaire avant de s’imposer par sa propre compétitivité.

L’autre lecture, plus cynique, est que l’électrique répond avant tout à des intérêts stratégiques :

  • Réduction des émissions locales
  • Restructuration de l’industrie automobile
  • Dépendance aux minerais stratégiques
 

Dans ce cas, il ne s’agirait pas tant d’une innovation naturelle, mais plutôt d’une adaptation forcée à un nouveau paradigme dicté d’en haut.

Pourquoi, l'électrique a-t-il encore son mot à dire ?

L’électricité est une énergie qui peut être propre, elle répond aux questions environnementales et de santé.

Qui n’a pas rêvé des superbes véhicules au design futuriste ?

Qui ne s’est pas projeté dans un futur que la voiture thermique peinait à investir :

 

On peut penser que, plus que la voiture électrique, c’est notre mode de déplacement donc de consommation du transport qui sera l’innovation.

On peut penser que, plus que la voiture électrique, c'est notre mode de déplacement donc de consommation du transport qui sera l'innovation.

En somme, la voiture électrique semble aujourd’hui être une innovation sous perfusion. Reste à voir si elle parviendra à s’ancrer durablement ou si elle constituera un détour coûteux avant d’autres solutions plus viables (hydrogène, carburants synthétiques, etc.).

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