
BY / F.D. / 8 MINUTE READ
Un maxi acteur vient vous concurrencer
Les plateformes ont révolutionné notre quotidien en quelques années. Uber, Airbnb, Booking, Doctolib… elles s’imposent partout, jusqu’à faire disparaître certains modèles traditionnels. Mais cette transformation est-elle forcément positive ? Les plateformes facilitent-elles vraiment la vie des utilisateurs ou instaurent-elles une nouvelle forme de dépendance pour les professionnels ?
Dans cet article, nous décryptons les ressorts du succès des plateformes, leurs modèles économiques, les conditions favorables à leur émergence, et les conséquences – parfois douloureuses – qu’elles entraînent.
Les plateformes ont toutes un point commun : elles apportent une réponse simple à un besoin complexe.
Les plateformes d’agrégation prospèrent dans des secteurs où les vendeurs sont :
Dans ces contextes, la plateforme agit comme un agrégateur d’offre qui simplifie la recherche, la comparaison et l’achat, devenant un intermédiaire incontournable.
À l’inverse, certains secteurs résistent à la plateformisation, notamment quand :
Malgré l’existence de comparateurs comme Skyscanner ou Google Flights, les grandes compagnies (Air France, Emirates…) conservent une distribution directe forte.
// Réserver un vol reste simple sur le site de la compagnie. Mais trouver un bon resto ouvert ce soir dans un quartier inconnu ? Là, la plateforme devient indispensable.
C’est un intermédiaire numérique qui :
Elle promet visibilité et simplicité, mais installe souvent une relation asymétrique, où l’indépendance du vendeur s’érode.
Exemples : Booking, Uber Eats, Glovo
+ Avantages : Visibilité, accès rapide au marché
– Risques : Perte de marge (voir notre article ici), dépendance, fidélité du client à la plateforme
Exemples : Matxup, LeBonCoin, Indie Hackers, communs numériques
+ Avantages : Autonomie du vendeur, relation directe avec le client
– Risques : Moins de contrôle sur la transaction, monétisation moins immédiate
Les plateformes captives apparaissent dans un premier temps comme une véritable aubaine pour leurs clients, piégés par la suite par ce qui était une facilité.
Les plateformes captives sont séduisantes au départ, mais peuvent devenir étouffantes :
C’est une forme de sous-traitance de la relation commerciale.
Pour les petits commerçants, artisans, restaurateurs ou praticiens, la plateforme offre une entrée express sur le marché :
Mais ce confort initial peut se transformer en addiction commerciale. Et une fois dépendant, il est difficile de reprendre la main.
Une plateforme d’agrégation peut émerger quand :
Le risque qu’une activité soit « victime » d’une plateforme « prédatrice » dépend principalement de deux caractéristiques du marché qu’il occupe :
Lorsque le marché est fortement atomisé et que les marges sont suffisantes pour payer la plateforme, vous pouvez vous attendre à voir apparaître une plateforme.
Les plateformes ne sont pas intrinsèquement mauvaises. Elles créent une valeur réelle, mais en capturent une part croissante et imposent souvent leurs règles.
Leur double visage est clair :
Alors, innovation prédatrice ou simplification positive ? Tout dépend du rapport de force.
Le vrai défi pour les professionnels : ne pas subir la disruption, mais apprendre à s’organiser, coopérer ou même créer leur propre plateforme.
La meilleure défense reste l’innovation, mais l’innovation. Une innovation à combiner avec une capacité à faire adopter le nouveau produit.
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