Le robot de tous les jours, c’est le robot que l’on imagine tous, côtoyant les humains dans un espace commun partagé exécutant des tâches basiques et ennuyeuses à la place de l’homme (trier et sortir les poubelles, nettoyer la table, aligner les chaises, nettoyer la salle de bain…). Ces actes qui ne requièrent aucune capacité particulière pour un humain (peut-être un peu de courage !) sont des tâches extrêmement complexes pour un robot.

Non seulement, le robot a de la difficulté à appréhender son environnement mais il montre un déficit de rapidité absolument rédhibitoire pour une utilisation journalière. C’est aussi rapide que quand vous demandez à vos enfants de vider le lave-vaisselle le matin avant de partir travailler et que vous rentrez dans la soirée et qu’il semble qu’ils ont mis toute la journée, vu qu’ils terminent à peine de le vider quand vous ouvrez la porte. Je soupçonne quand même qu’ils ont commencé au moment où ils ont entendu ma voiture dans l’allée. Enfin, je crois…

Eh bien pour le robot, on en est encore un peu là. Soyons justes, contrairement à nos enfants, il s’exécute à l’instant où vous lui intimez l’ordre. Par contre l’agilité et la rapidité est bien digne d’un adolescent.

Les deux écueils du Everyday Robot est la rapidité d’exécution et la capacité à se déplacer d’agir dans un environnement mouvant au milieu d’humains et surtout d’apprendre de ses propres actions.

Comme mes enfants ont eu raison de moi, il semble que les Everyday robots ont eu raison de Google X. Leur apathie et leurs difficultés à évoluer ont conduit Google X a abandonner le développement de ces robots en projet propre accès sur le robot et de transférer une partie des technologies et de l’équipeà d’autres initiatives robotiques au sein de Google Research et DeepMind. Sans vouloir tresser des louanges à Google, il semble que ce ne soit pas la qualité des moyens humains ou le manque d’argent qui n’a pas permis d’aller au bout du développement. Après des années de développement, les résultats ne sont pas à la hauteur des espérances. Le chemin est trop long selon Google pour aboutir à des résultats exploitables.

Ce retrait de Google est un véritable signe pour toutes les entreprises engagées dans cette voie, la question est de savoir s’il est judicieux d’imaginer savoir faire ce que Google n’a pas su faire en tant d’années.

Continuer dans la voie ouverte par Google ne semble pas la solution, par contre de nouvelles voies sont à l’étude qui donnent des capacité kinesthésiques largement supérieures aux robots, comme la voie ouverte par Clone Robotics avec le Protocole v1 qui laisse imaginer d’autres possibilités de développement  (voir notre article https://matxup.com/le-protoclone-v1/)